Nos valeurs

Au cours de ces cinquante dernières années, notre pays a changé : économiquement, culturellement, socialement, religieusement… Il a connu en un temps très court une profonde mutation qui n’est pas encore terminée. Les évolutions et les transformations ont créé de l’incertitude dans la société. Les références et les modalités de la vie ensemble ont bougé.

Nous ne pouvons pas nous désintéresser de ces changements qui touchent à la vie en société, à la dignité et à l’avenir de l’homme. C’est ainsi que le Cercle CLE a souhaité engager une réflexion fondamentale sur la finalité et le sens de la politique en vue de la réalisation de ces objectifs et in fine du bien de tous. Que peut représenter le bien commun dans nos sociétés fracturées, divisées d’aujourd’hui ? Comment l’atteindre ? Par quels instruments de gouvernance ? Pour un tel chantier, chacun doit s’interroger et apporter son éclairage et son expérience. C’est à un travail de réflexion et de refondation auquel il nous faut, ensemble, nous atteler. Mais rien ne pourra se faire sans un regard lucide sur la situation.

De tout temps, les hommes ont tenté d’exprimer la montée de l’humain à travers leur histoire. Les échecs souvent sanglants n’ont pas empêché cette lente progression.

Comment aujourd’hui faire émerger le SENS dans l’espace moderne mondialisé, incertain sur fond de non reconnaissance réciproque des différentes cultures, inquiétant par l’emprise du matérialisme pratique économique, technologique, scientifique, sur l’individu vécu comme simple objet, non assumé par les religions qui ne sont plus la base culturelle générale de nos sociétés ou qui, sont instrumentalisées à d’autres fins et qui ont du mal à faire entendre dans cette modernité des voix et voies du sens.

Les théories et les leviers utilisés et mis en œuvre par les responsables politiques, sur le plan économique, sont généralement le fruit d’analyses rigoureuses, parfois contradictoires, émanant d’écoles de pensée dont les oppositions reposent souvent sur des débats idéologiques qui entachent l’efficacité des solutions proposées pour « sortir de la crise ».

Trois paramètres doivent guider notre réflexion et notre approche dans ce domaine :

Deux « préalables » doivent soutenir cette réflexion : la place de la formation pour chaque individu tout au long de la vie, la capacité donnée à chacun à s’adapter à de nouvelles formes de travail, dans un contexte dans lequel de nouveaux modèles économiques se développent : économie du savoir, économie de la connaissance ou économie de l’immatériel ou encore capitalisme cognitif, qui désignent ce qui serait une nouvelle phase de l’histoire économique dans laquelle, selon certains économistes, nous sommes entrés depuis la fin du XX^e siècle.